Jack Jakoli - Un flic face à l'horreur. Un auteur de polar impressionnant...

Le 30 Janvier 2023 - Par Greg Catel pour La Griffe Noire.
C'est l'un des plus brillants auteurs du Polar de sa génération. Après "La Catabase", publié fin 2019, il revient avec son nouveau roman très très noir, inspiré de l'histoire vraie du « Dépeceur de Mons », l'un des pires serial killers que la Belgique ait connus... L'histoire d'un tueur, mais aussi l'histoire d'une Femme, avec un grand F...

Rencontre avec Jack Jakoli...
La Griffe Noire : Bonjour Jack ! Avant de parler de tes livres, et comme nous avons eu le plaisir de te recevoir pour un après-midi de rencontre / dédicace à La Griffe Noire, peux-tu me dire ce que cela fait à un auteur (et à toi en particulier) de rencontrer ses lecteurs ? Est-ce un moyen de sortir de la « solitude » de l’auteur face à son manuscrit ? Comment vis-tu ces rencontres ? 
Jack Jakoli : Bonjour à tout le monde !

Tout à fait et encore merci pour l’invitation, c’était un magnifique moment dans un endroit mythique. Tous les auteurs connaissent La Griffe Noire et c’est une réelle chance de pouvoir, déjà de m’y rendre en tant que lecteur, mais surtout pouvoir y dédicacer mes romans.

Concernant les rencontres, il faut surtout se mettre à ma place quelques instants parce que dans le cadre de mon métier de flic (et ça fait plus de 20 ans que ça dure), rares sont les personnes heureuses de me voir débarquer, et bien plus maintenant que je suis aux homicides… Si vous me voyez sonner à votre porte un jour, c’est qu’il y a eu un meurtre soit dans votre entourage, soit dans les environs ou accessoirement, que vous en êtes l’auteur…

C’est donc pour moi tout à fait différent lors des salons ou lors des séances de dédicaces en librairies. C’est un peu comme le jour et la nuit, et j’avoue n’y être pas encore habitué. Même si je fais le malin et que je blague sans arrêt, ce n’est qu’un moyen comme un autre de faire diversion.

C’est surtout le moment où l’on tend à quelqu’un le fruit de centaines d’heures de travail, de doutes, d’envie et de passion, avec l’espoir que le lecteur trouvera cela assez bien pour passer un bon moment loin de son quotidien.

La Griffe Noire : Est ce que toi, en tant que lecteur, tu as eu envie de « cette rencontre » avec un ou des auteurs ?
Jack Jakoli : Bien sûr ! Et j’ai déjà eu la chance de mettre un petit "V" à côté de plusieurs noms grâce aux salons. J’ai eu l’opportunité de partager des repas avec Ghislain Gilberti, Olivier Norek, Cédric Sire, Franck Thilliez, Johanna Gustawsson, Niko Tackian et RJ Ellory pour ne citer qu’eux. J’ai croisé rapidement Henri Loevenbruck aussi, trop rapidement d’ailleurs, et je rêve de discuter un jour avec Maxime Chattam. Ce sont des auteurs dont les livres trônent dans ma bibliothèque depuis des années.
La Griffe Noire : D’ailleurs, est-ce qu’un auteur de polar ne lit que des polars ? Des auteurs (ou des lectures) qui t’ont donné envie d’écrire ?
Jack Jakoli : Je ne sais pas pour les autres mais non, je ne lis pas que des polars.

En fait, je suis revenu à la lecture grâce à un chroniqueur belge, Michel Dufranne, qui a parlé d’un livre de Terry Pratchett. De la pure Fantasy burlesque. À partir de ce moment, j’ai lu énormément de SF, de Fantasy et d’autres romans tout à fait en dehors du polar.

Pour faire simple, je dois surtout mon éventail de genre dans ma bibliothèque grâce aux chroniqueurs télé ou radio comme Gérard Collard, mais aussi Augustin Trapenard ou François Busnel. Pour moi, ces émissions culturelles sont très importantes pour en apprendre davantage sur les œuvres d’autres auteurs. J’adore aussi traîner dans les librairies bien évidemment, avec ou sans les conseils avisés du libraire, c’est toujours un régal de tomber sur le bouquin qu’on a envie de ramener à la maison.
La Griffe Noire : La question psycho - Autant pour « La Catabase » ton premier roman, que pour « La détresse des roses » qui vient de paraitre, tes récits sont inspirés de faits réels et sont de véritables descentes aux enfers. Sachant que tu baignes dans le monde de la police, tu es enquêteur à la police fédérale en Belgique, est-ce que c’est une sorte d’exutoire pour toi ? Est-ce que cela te permet de te « débarrasser » de faits horribles en les partageants par l’écriture ?
Jack Jakoli : Sur la page d’accueil de mon site internet, il y a cette phrase :

“I’m a writer and I live in imagination to survive in reality.”

Cette phrase veut tout dire. L’écriture est devenue mon truc pour tenter d’extérioriser mes angoisses, pour vous offrir à travers une histoire ce que je peux rencontrer au travail. Parfois, on me dit que certains passages sont durs, compliqués mais… "Welcome to my World !"
La Griffe Noire : Enfin, peux-tu nous parler du personnage de Mélanie Penning (et de La détresse des roses) ??
Jack Jakoli : Dans La Détresse des Roses, il n’est pas seulement question d’un tueur mais également de la Femme.
Oui, avec un grand F. Et je l’aborde sous différents angles : victime, auteure et flic. Cette dernière, Mélanie, est à la fois forte et fragile.
Non seulement, elle se doit de recommencer sa vie personnelle mais elle doit aussi faire face à un job dont elle ne soupçonnait pas les conséquences. La première étant d’être tout bonnement une femme dans un milieu d’hommes.

Pour le reste… non, je ne peux pas en dire plus sans dévoiler une partie de l’intrigue.
Merci à Jack Jakoli pour cette rencontre ! Retrouvez son actualité sur https://www.jackjakoli.com/
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